L’exposition The Machine Breakers renvoie à une série de soulèvements ouvriers survenus en Angleterre au début du XIX siècle. Afin d'empêcher d'importantes mises à pieds de travailleurs, et pour conserver leurs savoir-faire ancestraux, les Machines Breakers sabotèrent plusieurs moulins à tisser en réponse à l'automatisation de l'industrie textile.
Deux siècles plus tard, l’économie néolibérale hypermondialisée et les services par l’entremise d’écrans participent à nouveau à la redéfinition de plusieurs régimes de valeurs comme le travail, les finances, la culture, et bien plus. Cette rapide redéfinition des codes établis est une conséquence directe de l’expansion territoriale virtuelle des grands seigneurs de notre ère, qui étendent leurs empires par l'entremise de services gratuits et de plateformes sociales, dont nous sommes désormais les citoyens.
L’exposition propose un parcours à travers deux zones, l’une aux allures d’une succursale bancaire, l’autre à mi-chemin entre un espace domestique saccagé et le fond d’une ruelle. Parfois données à être manipulées par le spectateur, les sculptures de bronze séduisent et évoquent une lourdeur contondante. Certains accrochages surprenants viennent, quant à eux, appuyer l’idée d’une vengeance ou d'une désobéissance envers nos seigneurs bienveillants.
Exposition du 12 mars au 12 avril 2020 à L'Écart.
Remerciements à Lieven Meyer, Marie Massin, Odrey Robillard, Normand Métivier, et les membres de La Coulée, Marie-Claude, Eva, et Jesse.