Trompe-l’oeil s’intéresse à cette tradition du même nom datant du XVe siècle, qui consiste à peindre des surfaces planes de sorte à leur donner un effet de volume et de perspective. Les trompe-l’oeil sont présents dans plusieurs cathédrales italiennes, mais font aussi de discrètes apparitions sur les façades de certains immeubles résidentiels de la province de Biella. Phénomène vernaculaire aux origines lointaines, leur forme se résume la plupart du temps à celle de fausses fenêtres aux volets fermés que l’on peut apercevoir dans le paysage biellois.
Des facteurs comme le réaménagement intérieur des pièces d’une maison, ou encore des faiblesses dans l’intégrité structurelle d’une façade, sont parfois des raisons pouvant motiver les propriétaires d’immeubles à condamner une fenêtre. Ce faisant, certains d’entre eux optent pour des trompe-l’oeil afin de rétablir l’équilibre visuel des façades de leur immeuble, ne laissant que l’arcade comme témoin de l’ancienne fenêtre. D’autres façades revêtent parfois, plus de trompe-l’oeil peints que de véritables fenêtres, peut-être pour témoigner de fenêtres qu’on aurait voulu avoir, mais qui finalement n’ont jamais été construites, faute de moyens.