Quand IKEA décide d'offrir un déjeuner complet pour seulement 1$, et ce, 7 jours sur 7, il y a de quoi être intrigué. Cet incitatif matinal, destiné à attirer les consommateurs, n'est qu'une seule des nombreuses techniques persuasives employées pour attirer chaque jour, des centaines de clients à son unique succursale montréalaise.
I LOVE SWEDISH CUISINE, témoigne d'un long exercice où, pendant près d'un mois, j'ai parcouru plus de 20 km par jour à vélo pour aller profiter de ce déjeuner, sans jamais céder au piège de la consommation tendu par IKEA.
Au-delà de la documentation chronologique des déjeuners, il y a la remise en question d'un système qui rend possible ces offres avantageuses ainsi que nos choix individuels à se plier et alimenter ces structures.
Comme la performance de Matthieu Laurette Money-back Products, I LOVE SWEDISH CUISINE cherche à profiter d'un dispositif pour pouvoir mieux en questionner les intérêts corporatifs ainsi que ses répercussions élargies.
Au final, l'oeuvre est un témoin aussi paradoxal que ce déjeuner "trop beau pour être vrai" (en vérité un traditionnel déjeuner américain) servi dans un contexte pseudo suédois, à un prix que seule la multinationale du meuble peut offrir.