Les avancées technologiques ayant permis la multiplication des écrans dans nos vies quotidiennes, l’être humain n’a jamais autant consommé d’images qu’à l’heure actuelle.
Détritus d’une ère technologique qui débute, je suis fasciné par les gigantesques emballages de téléviseurs que je croise sur une base quotidienne. Recouverts de symboles, et d’acronymes techniques hautement volatils, ces emballages démontrent l’étendue des protocoles technologiques, et des services numériques qui subviennent à notre soif d’images.
Mettant de l’avant des paysages idylliques, des plantes luxuriantes, ou des scènes spectaculaires, ces emballages saturés propose une forme d’exagération visuelle et tape-à-l’oeil plus vraie que nature. La promesse d’un flux constant d’images surdimensionnées en haute définition agit comme une façon de nous présenter le réel comme étant précis, à volonté, et accessible du bout des doigts.
Pourtant, malgré la promesse d’un accès à cette réalité infinie, l’emballage laissé au bord du chemin révèle sa finalité matérielle prochaine, enfin, l’obsolescence future de son ultra-haute définition. En effet, alors que l’humain n’a jamais été aussi distrait par sa consommation d’images, notre planète croule sous le poids d’une surproduction d’objets technologiques qu’on nous incite à renouveler fréquemment, afin de ne pas retarder le progrès de notre humanité.
Exposition du 12 au 19 janvier 2019 à Criterium.
Remerciements à Maxime Bruneau, Maxime Reault, Lieven Meyer, et Sarah Bélanger-Martel.