Après plusieurs années investies à manipuler et consommer des images virtuelles par le biais d’interfaces et de dispositifs électroniques (des produits Apple, pour le dire très franchement), j’ai eu envie d’investir la matière, en l’occurence la céramique, pour voir si j’avais encore la capacité de donner forme à cette chose.
À cours d’inspiration, et sans trop savoir quoi produire, j’ai décidé de reproduire les outils que j’avais tant côtoyés au fils des années précédentes, en m’attardant aux effets que les glaçures, et les terres sigillées pouvaient produire.
Dans mes expérimentations, j’ai été séduit par les propriétés de l’argile et de ses couleurs, parvenant à produire des objets à la fois très semblables, mais juste assez distincts des objets que je tentais de reproduire.
Au final, les reproductions maladroites, ou réalistes parviennent à révéler et réactiver les comportements parfois instinctifs que nous avons désormais lorsque nous manipulons ces objets, sans toutefois nous octroyer la satisfaction d’accéder à l’information à laquelle nous accédons habituellement.